Alors que la crise sanitaire a mis en pause de nombreuses entreprises, les collaborations qui liaient startups et grands groupes n’ont pas non plus été épargnées.
Que va-t-il advenir des relations entre les startups et grands groupes ? C’est la question que se posent de nombreux entrepreneurs alors que la crise sanitaire poursuit son chemin en France et ailleurs dans le monde. Selon deux études sur le sujet, réalisées par Le Village by CA et Capgemini ainsi que Raise, en collaboration avec le cabinet Bain, l’avenir semble incertain, rapporte Maddyness.
70% des alliances en phase de négociation ont en effet été “décalées ou stoppées” en réponse à la crise, précise le média. Même chose pour 40% des POC et 30% des partenariats déjà noués. Et si vous espérez qu’un partenariat arrive jusqu’à vous ces prochaines semaines, là aussi, il ne va pas trop falloir compter sur l’implication des grands groupes. 18% des corporates ont en effet ralenti leur prospection ou échanges avec les startups et près de 30% ont préféré se concentrer sur leur activité propre plutôt que de dépenser du temps et de l’énergie sur la diversification de leurs activités.
Startups et grands groupes : une relation déséquilibrée
Résultats ? Les startups sont laissées à la traîne et se sentent plutôt malmenées. Selon l’étude mentionnée plus haut, près de 6 sur 10 (59%), affirment se sentir insuffisamment accompagnées par leurs partenaires depuis la crise. Moins de la moitié (47%) assure jouir d’une relation équilibrée.
Pourtant, côté grands groupes, le constat est différent. Une majorité d’entre eux (70%) assurent qu’ils accompagnent suffisamment les startups avec lesquelles ils travaillent et que leur relation est équilibrée. Concrètement, la moitié des grandes entreprises “ont aidé une partie de leurs jeunes entreprises partenaires au développement d’opportunités commerciales internes ou externes et 35% ont même aidé financièrement leurs partenaires, avec une avance de trésorerie ou un paiement de facture plus rapide”, note Maddyness.
Et si les partenariats se font de plus en plus rares, ils n’en restent pas moins déterminants dans la vision des grandes entreprises dans leur reprise économique, pour 95% d’entre elles, selon l’étude de Raise et Brain.
La lumière au bout du tunnel
D’autant plus que selon plusieurs spécialistes, il est temps pour les entreprises de planifier l’avenir, notamment côté marketing. Le rebond de l’économie aura bien lieu et devrait voir le jour à la fin de l’année prochaine ou début 2022, rapporte Marketing Week. D’où l’importance de prendre les devants dès maintenant et de trouver des manières de collaborer avec des grandes entreprises ou des startups. Les fintechs ont déjà commencé à ouvrir la voie en s’associant avec des “enablers” pour répondre à la demande croissante des connexions et transactions sur leurs sites et applications par exemple. Les grands groupes suivront-ils l’exemple ?
- Deux études révèlent que les relations entre grands groupes et startups ont fortement été impactées par la crise sanitaire.
- Alors que les jeunes pousses se sentent délaissées, les grands groupes ont dû pour certains réduire leur accompagnement.
- Pourtant, ces relations sont précieuses et se doivent d'être conservées, notamment dans la stratégie de planification de la reprise économique.
ariele bonte
Diplômée de Sciences Po Paris, Arièle Bonte est journaliste indépendante, spécialiste des inégalités économiques, de l'économie sociale et solidaire et des questions de genre. Rédactrice en chef de la newsletter #5novembre16h47, éditée par Les Glorieuses, elle s'intéresse aux mouvements qui transforment le monde et s'attache à leur porter un regard positif et optimiste.