Loin des conceptions classiques du business, un nombre toujours plus grand d’entreprises se dirige vers des approches plus écologiques. Au-delà des enjeux environnementaux, ces groupes entendent attirer l’attention d’un public clairement concerné par ces questions et qui saura, le jour venu, distinguer les acteurs fiables des autres.
Après un demi-siècle voué à la seule recherche de profits et de croissance économique, des entreprises toujours plus nombreuses s’engagent désormais dans d’autres domaines. De grands groupes se font aujourd’hui les représentants d’un mouvement allant vers la responsabilité sociale des entreprises en impliquant leurs collaborateurs et leurs équipes entières dans la construction de modèles de gouvernance équitables et respectueux de chacun. Mais au-delà, nombre de structures semblent désormais soucieuses de leur impact écologique et présentent des innovations et des initiatives pour rendre leur activité plus verte. C’est notamment le cas de Danone qui, à elle seule, réunit ces deux aspirations majeures du XXIe siècle. Pour l’heure, un tiers des activités de l’entreprise sont certifiés par le label B Corp. Mais à terme, c’est la totalité du spectre de production qui doit l’être. C’est l’objectif présenté par Mathias Vicherat, secrétaire général du groupe lorsque le consulte Relation Client, le mag.
L’union fait la force en matière d’environnement
Au-delà de la modification de ses productions, de ses processus de gestion et de sa logique entrepreneuriale, Danone s’est lancé dans une démarche d’évangélisation. Avec « Business for Inclusive Growth » et « One Planet Business for Biodiversity », le géant de l’agroalimentaire a constitué deux coalitions internationales pour rassembler autour de lui des acteurs de dimension mondiale comme Nestlé, Unilever ou bien Mars, ainsi que des organisations philanthropiques comme la Rockefeller ou la Gate Foundation. Le dirigeant estime en outre que le lobbying individuel est un modèle dépassé et qu’il est désormais important d’avancer en groupe pour persuader les consommateurs et les décideurs politiques du bien-fondé de leurs démarches environnementales. Des actions et des partenariats ont notamment été noués lors d’éditions du G7 et de sommets économiques rassemblant les grands noms du secteur.
Le bilan de l’année 2020 est clair
Nestlé, pour sa part, représente cette part des grands groupes qui sont désormais contraints de s’adapter face à la crise du coronavirus. Face à des résultats mitigés ces derniers mois, le géant de l’agroalimentaire adopte désormais une part importante de responsabilité environnementale dans sa communication et ses actions. Ses objectifs sont doubles. D’une part, le groupe espère maîtriser des coûts de productions lourdement impactés par les pertes de matière première et le gâchis inhérent aux conceptions classiques de l’agroalimentaire. De l’autre, c’est le spectre même de la crise et les images renvoyées par le confinement du printemps qui changent la donne. Durant des semaines, les télés du monde entier ont présenté « l’effet » généré par le ralentissement des activités humaines, entraînant une large valorisation de l’éco responsabilité. Une valorisation sur laquelle des groupes tels que Nestlé doivent s’appuyer pour justifier un discours renouvelé et une démarche pensée à travers les enjeux de la responsabilité environnementale.
L’essor d’une nouvelle génération de consommateurs
Comme l’évoque le Cabinet McKinsey sur son site officiel, tous les indicateurs tournent, les uns après les autres, au vert. Au vert des arbres et des champs fertiles. Dans une récente étude, son équipe évoque les raisons qui ont fait basculer la croissance classique vers les abîmes. Il apparaît notamment que l’émergence de la fameuse génération Z est l’un des principaux facteurs de cette nouvelle donne. Ladite génération est plus consciente de sa responsabilité et de l’impact de sa consommation sur le monde. Ce corps social, loin d’être isolé, influe sur les marchés et les autres tranches de consommateurs et vient également motiver l’émergence de nouveaux acteurs comme les exploitants de taille intermédiaire qui, pour l’heure, réunissent davantage de critères dans le domaine de la responsabilité environnementale.
- le business doit s'adapter aux contraintes environnementales
- Beaucoup de grands groupes unissent leurs forces
- Le respect de l'environnement est perçu comme un signe favorable par les clients
jeremy felkowski
Journaliste, entrepreneurs des médias et touche-à-tout insatiable, Jérémy Felkowski a fondé "Le Zéphyr", un bi-média déployé sur le web et sur papier qui explore l'actualité au travers des aventures humaines. Un projet qui permet à sa rédaction de donner corps à une ligne éditoriale curieuse, exigeante et humaniste. Il accompagne également créateurs de médias dans la définition de leur concept, de leur communication et de leur networking. A partir de 2015, cet engagement s'est matérialisé par un événement dédié aux jeunes pousses de l'information qu'il porte avec Le Zéphyr, en parallèle de ses missions de coaching. "Le Printemps des médias" rassemble chaque année à Paris une centaine de créatifs, de journalistes et d'esprits curieux autour de problématiques centrales du monde médiatique. Mais au-delà des rencontres et du pilotage de projets, il partage désormais son expertise avec les étudiant.e.s d'écoles de journalisme et de communication tels que l'IICP, l'ISG, l'EFAP et les établissements du groupe ESG.