Le groupe de luxe Kering a été élu par Bright House et BCG Gamma leader de l’engagement sociétal pour l’année 2019. Le groupe de François-Henri Pinault se démarque ainsi des autres entreprises du CAC40. Un résultat prometteur pour une expérience visant à comparer les paroles et les actes des entreprises.
Par un algorithme entraîné à l’intelligence artificielle, Bright House et BCG Gamma ont été en mesure d’analyser plus d’un million de publications corporate et de les croiser avec le traitement des média et divers outils de mesure de la politique RSE. Les groupes du CAC40 ont été ainsi passé au crible à travers 5 dimensions réparties en 19 indicateurs, à savoir : les actions vis-à-vis des clients, des collaborateurs, des partenaires et de la société (environnement et engagement) mais aussi le discours et la réputation. L’indice 2019 va de 26 à 72/100, avec une moyenne de 48/100. L’indice de Bright House et BCG Gamma met en avant une corrélation entre le niveau d’engagement sociétal et la performance financière d’une entreprise.
Avec un score de 72/100, Kering devient leader en matière de responsabilité sociétale. Le groupe devance ainsi les groupes agroalimentaires que sont Danone (66/100) et Sodexo (64/100).
Le groupe de luxe français, propriétaire des marques Gucci, Balenciaga, Bottega Venetta ou encore Saint Laurent, a toujours porté haut la défense de causes sociales et environnementales. Il est ainsi actif, au travers de sa fondation, dans la lutte contre les violences faites aux femmes et engagé dans la réduction de son empreinte carbone de moitié d’ici 2030 et le maintien du cap des 1,5 degrés de réchauffement climatique.
Et parce que la seule parole ne saurait convaincre, le groupe a mis au point un outil pionnier dans l’industrie de la mode et du luxe pour mesurer et quantifier l’impact environnemental de ses maisons : le EP&L (Environmental Profit & Loss Account ou compte de résultat environnemental). Par soucis de transparence, cet outil mesure les émissions de carbone, la consommation d’eau (métrique peu prise en compte par l’industrie), la pollution de l’air et de l’eau, l’occupation de parcelles de terres et le gaspillage, et ce tout le long de sa supply chain. L’impact des actions du groupe deviennent ainsi visibles, quantifiables et comparables. Le groupe a ainsi déclaré en début d’année avoir réduit son empreinte de 14% tandis que sa marque phare, Gucci a été déclarée neutre en émission de carbone en 2019.
D’ici 2025, cet EP&L est amené à diminuer de 40% tandis que l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement devrait bénéficier d’une visibilité en temps réel. Pour cette même échéance, le groupe ambitionne que la totalité des fournisseurs répondent aux standards du groupe en matière de réduction de l’empreinte environnementale, de traçabilité, de bien-être animal, d’utilisation des produits chimiques et des conditions de travail.
En matière sociale, la diversité, la parité et le soutien au développement de talents féminins sont des priorités pour le groupe. L’idée est de garantir une stricte égalité salariale et un accès des femmes aux postes de management et du conseil de direction.
Enfin le groupe souhaite promouvoir un cadre de travail stimulant autant que bienveillant en s’appuyant sur 3 leviers : le parrainage d’un candidat au recrutement, la mobilité interne et la politique de parentalité qui offre 14 semaines de congés payés pour tous les salariés à l’arrivée d’un nouvel enfant.
En 2020, face au COVID, le groupe Kering s’est montré proactif, convertissant les appareils de production des maisons Saint Laurent, Balenciaga et Gucci pour réaliser des masques de protection, réalisant une donation à l’Institut Pasteur pour la recherche et prêtant main forte à l’initiative de Kerby Jean Raymond (Pyer Moss) pour pallier à la pénurie de matériels de protection aux Etats-Unis et débloquer un fond de 50 000 dollars pour les PME gérées par des femmes et des minorités. Le groupe a par ailleurs lancé avec le designer americano-haïtien un hub créatif à New York.
victor gosselin
Journaliste web spécialiste des univers mode, luxe, tech et retail, passé par le Journal du luxe et Heuritech, Victor s'est spécialisé dans la rédaction de contenus BtoB. Diplômé de l'EIML Paris en marketing et communication, Victor a précédemment oeuvré dans le retail mode & luxe (Burberry, Longchamp...) ainsi que dans un département planning stratégique spécialisé luxe et premium en agence de publicité.