Moins dâun an aprĂšs son prĂ©cĂ©dent tour de table, la plateforme de mode et luxe dâoccasion, Vestiaire Collective lĂšve 178 millions dâeuros. Une opĂ©ration menĂ©e par le groupe de luxe Kering, trĂšs au fait des questions dâĂ©co-responsabilitĂ© – qui entre au capital – Tiger Global Management ainsi que ses actionnaires historiques. Une accĂ©lĂ©ration de lâinternationalisation de la plateforme et le recrutement de talents Ă la pointe de lâinnovation et de la data. Un pas de plus vers la dĂ©mocratisation de la mode et du luxe de seconde main.
Vestiaire Collective ouvre lâannĂ©e en fanfare avec une levĂ©e de 178 millions dâeuros. Ce faisant, Ă©tant valorisĂ© plus dâun milliard de dollars, la plateforme entre dans le cercle trĂšs fermĂ© des licornes fashion tech françaises.Â
Un nouveau tour de table conseillĂ© par la banque dâaffaires Goldman Sachs et qui regroupe, outre les investisseurs historiques comme Bpi France, Korelya Capital (le fond dâinvestissement de Fleur Pellerin), lâĂ©diteur CondĂ© Nast et le groupe Eurazeo deux nouveaux acteurs : le groupe de luxe Kering et le fond dâinvestissement tech amĂ©ricain Tiger Global Management, connu pour avoir soutenu la croissance de Facebook et Spotify.Â
Le groupe de luxe Kering (propriĂ©taire des marques Gucci, Balenciaga, Saint Laurent ou encore Bottega Veneta), exprimant un vif intĂ©rĂȘt pour la seconde main depuis 2018, prend une participation (5%). Un marchĂ© de la seconde main amenĂ© Ă reprĂ©senter 60 milliards dâeuros dâici 2025.Â
Cette nouvelle injection doit permettre Ă la plateforme de luxe dâoccasion de monter en puissance dans lâinnovation et la data via des recrutements afin de doubler la taille des Ă©quipes tech et pousser plus avant son internationalisation.Â
LâidĂ©e est dâune part de renforcer sa prĂ©sence dans lâe-commerce europĂ©en, face Ă des concurrents comme Vinted et ses 37 millions de membres (16 millions en France) et dâautre part de poursuivre sa conquĂȘte des Etats-Unis et de la zone Asie-Pacifique.Â
Une quĂȘte de circularitĂ© et de durabilitĂ© qui va croissant auprĂšs des consommateurs, en particulier ceux de la gĂ©nĂ©ration Z et qui met la pression sur les marques. Ainsi selon les chiffres dĂ©voilĂ©s par Vestiaire Collective, les piĂšces de seconde main reprĂ©senteront 27% des articles composant le vestiaire des clients dâici 2023, contre 21% aujourdâhui.Â
Plus tĂŽt dans lâannĂ©e, Vestiaire Collective avait dĂ©voilĂ© son nouveau programme « Brand Approved ». Un systĂšme oĂč les marques affinent leur relation client tout en proposant une garantie de circularitĂ© Ă leur client. C’est ainsi que les conseillers de vente de la maison McQueen interrogent les clients quant Ă leur volontĂ© de revendre certains articles. La marque rĂ©ceptionne, authentifie puis rachĂšte lesdits articles et les proposent sur la plateforme Vestiaire Collective dans la section dĂ©diĂ©e Brand Approved. Le client se voit remettre un avoir Ă utiliser pour de nouveaux produits Ă©ligibles au sein des boutiques retail McQueen.Â
victor gosselin
Journaliste web spécialiste des univers mode, luxe, tech et retail, passé par le Journal du luxe et Heuritech, Victor s'est spécialisé dans la rédaction de contenus BtoB. DiplÎmé de l'EIML Paris en marketing et communication, Victor a précédemment oeuvré dans le retail mode & luxe (Burberry, Longchamp...) ainsi que dans un département planning stratégique spécialisé luxe et premium en agence de publicité.