BackMarket, la marketplace spécialisée dans le reconditionnement de produits électroniques connaît un engouement inouï. Son modèle s’inscrit clairement dans l’ère du temps : qu’il s’agisse des économies substantielles qu’il permet aux consommateurs finaux comme de nouveaux usages plus éco-responsables, sans jamais renier la dimension plaisir. Pour l’année 2020, la plateforme a réalisé une nouvelle levée de fonds de 110 millions de dollars, tandis qu’elle a vu son volume de transaction progresser dans le classement FoxIntelligence de l’année (+ trois points). 

2020 fut sans conteste une année autant mouvementée que prolifique pour BackMarket. La marketplace e-commerce spécialisée dans la vente de produits high-tech reconditionnés a connu une accélération avec les confinements successifs, dépassant le cap des 3 millions de clients. BackMarket s’inscrit d’ailleurs dans le Top 50 e-commerce annuel dressé par FoxIntelligence pour LSA, gagnant trois points à la 12e place. Il faut dire que la plateforme propose un achat malin qui se veut une véritable alternative à l’achat de produits neufs. Argument de taille, les tarifs proposés sont inférieurs de -30% à -70% par rapport au full price. Mais à la différence d’un ebay ou d’un Amazon, elle offre de solides garanties aux acheteurs. Dans un cercle vertueux, son algorithme propriétaire valorise les vendeurs offrant le meilleur taux de qualité. L’ensemble des appareils proposés à la vente sont garantis et 100% fonctionnels. Le filtrage à l’entrée est clé dans l’onboarding des nouveaux vendeurs : chaque marchand voit ses activités et son processus qualité passé au crible (capacité à expédier rapidement les produits, gérer les retours, les réparations, les échanges ou les remboursements.) Résultat: un marchand sur trois est habilité à vendre sur le site.  De son côté, la plateforme se rémunère sur une commission de 10% des ventes. 

Après un tour de table de 41 millions d’euros en 2018, BackMarket est aussi parvenue à lever 110 millions d’euros l’été dernier, faisant d’elle l’une des start-up à suivre pour 2021. Ce nouveau tour de table vise à soutenir une expansion aux Etats-Unis, marché très prometteur sur le segment de l’occasion et du réemploi. Selon les fondateurs “[le marché] grossit à une vitesse folle, il deviendra notre plus gros marché à terme”. La raison invoquée par la BPI : la taille de sa population et sa forte appétence pour les produits technologiques. Cette internationalisation consiste en 2 étapes : la fédérer les acteurs du reconditionnement autour de la plateforme d’une part puis renforcer la communication autour de BackMarket sur le territoire américain. 

Un achat d’occasion qui est de moins en moins dépréciatif et perçu comme un achat intelligent et durable, qui fait que le modèle ancré aux Etats-Unis depuis 2016, fut particulièrement plébiscité lors des fêtes de fin d’année en France. Thibaud Hug de Larauze, CEO de BackMarket abonde sur ce changement de perception : “En 2014, seulement 2,5% des acheteurs prétendaient se fournir chez nous pour limiter leur empreinte écologique, aujourd’hui ils sont 17%.” D’ici fin janvier 2021, BackMarket compte lancer son bilan carbone. Un devoir de transparence vis-à-vis de sa clientèle qui permettra de prendre des mesures concrètes pour agir plus avant en faveur de la préservation de l’environnement, surtout à l’heure où la pollution numérique commence à se faire jour. Engagée, la marque a refusé de participer au Black Friday, événement perçu comme une surenchère consumériste. Pour la première fois, elle a par la même occasion décidé de compenser son empreinte carbone de ce jour-là. Militante, la marque a poursuivi ses campagnes de dons en nature auprès d’associations comme Play Joué, AIDES, Break Poverty, Samu Social et Petits Frères des Pauvres. 

Lancé en 2014, BackMarket est une marketplace spécialisée dans le reconditionnement de produits électroniques. Elle compte 1 200 fournisseurs, dans 184 catégories de produits avec smartphones et ordinateurs en tête, suivis des consoles de jeux et des téléviseurs. Elle œuvre pour une mission aussi pratique que positive : rendre mainstream la consommation de produits ressuscités et proposer une vraie alternative qualitative au neuf. Ainsi si la production d’un smartphone neuf équivaut à 40 kilos d’émission de CO2, celle d’un smartphone reconditionné ne rejette que 10 kilos de CO2. 

D’après les chiffres évoqués par la BPI, là où le marché des produits électroniques neufs représente actuellement 1,3 trilliard de dollars chaque année, celui du reconditionnement s’élève à 80 milliards de dollars, soit 6% du marché.