C’est un tour de force et un pied de nez à tous les pronostiqueurs : le constructeur de véhicules de luxe 100% électriques, Tesla, vient de devenir l’entreprise automobile la mieux valorisée dans le monde, décrochant le titre au géant japonais Toyota. 

Selon l’agence Bloomberg, l’entreprise de Palo Alto est parvenue ce mercredi à atteindre 207, 2 milliards de dollars de capitalisation boursière, dépassant Toyota, valorisé à 201,9 milliards. Un exploit quand on sait qu’il n’a vendu en 2019 “que” 370 000 véhicules, soit 20 fois moins que le constructeur nippon. Comme se confiait Guillaume Gombert, directeur des projets stratégiques de Fabernovel à L’Usine nouvelle, cela en ferait la trentième plus forte capitalisation boursière au monde.  

L’entreprise tire profit de son fantasque et charismatique entrepreneur, Elon Musk, d’un design racé en accord avec les préoccupations d’éco-responsabilité des nouvelles générations mais aussi et surtout d’un esprit de communauté particulièrement marqué. Autant d’atouts qui en font pour ses clients et adeptes une love brand à part entière, au même titre qu’Apple ou Harley Davidson. 

De plus, face au COVID, la marque a entièrement digitalisé son parcours client. La pandémie n’a, du reste, pas entamé la volonté du constructeur californien de vendre plus de 500 000 véhicules cette année. Tesla a déclaré avoir livré début avril 88 400 véhicules, un record sans précédent aux yeux de l’entreprise. 

Reste un grain de sable parmi d’autre : le récent rapport sur la satisfaction client après vente émis par l’institut J.D Power, particulièrement influente dans le secteur automobile. Celui-ci a classé Tesla en bas de peloton en matière de qualité, alors que Dodge et Kia se sont retrouvés en tête de classement. Les faits seraient minimes s’il ne portaient pas sur ce qui fait sa réputation et son fonctionnement même : la technologie. En effet, la quasi-totalité des commandes dans l’habitacle passe par un écran central.