Entre avril et juin 2020, l’activité e-commerce en France a connu un fort niveau de vente dans un contexte sanitaire très marqué avec 41 millions de cyberacheteurs, selon la FEVAD. Le marché e-commerce hexagonal enregistre ainsi une progression de 5,3% au second trimestre 2020 pour atteindre 25,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Cette période a été marquée par la fermeture des points de vente hors alimentaires, une facilitation des commandes pour les biens “non essentiels” vers la fin du confinement et une reprise timide du trafic en magasin lors du déconfinement, appréhension du virus et apprentissage des gestes barrières obligent.
Sur les seuls 2 mois de mai-juin, le secteur e-commerce en France a connu une croissance de 7,2%. Soutenu par le développement de l’activité drive, l’alimentaire a connu une hausse des ventes de 53% sur le second trimestre. Néanmoins la vente en ligne a vu son dynamisme freiné par une chute de la demande pour les offres de services (voyages…). L’activité mode a particulièrement bénéficié du relais de croissance de la vente online, cependant les résultats enregistrés ne sont pas parvenus à compenser la chute des ventes auprès des points de vente physique.
Un des enseignements majeurs de l’enquête menée par la FEVAD et Médiamétrie est que les enseignes omnicanales se sont montrées plus résilientes que les pure players. Les enseignes magasins ont connu une hausse de 83% sur les ventes internet, un record. Les enseignes qui ont le plus bénéficiées de cette distribution multicanale sont la Fnac, le distributeur d’articles de bricolage Leroy Merlin et le grand distributeur E.Leclerc.
Hors enseigne tricolore, le pure-player BtoC américain Amazon, multi-spécialiste présent dans la mode, reste en tête avec 31,1 millions de cyberacheteurs. Des chiffres qui masquent en fait une contre-performance puisque particulièrement impacté par les restrictions de livraisons aux seuls produits essentiels lors du confinement.
Le secteur de la mode a bénéficié de l’engouement pour l’achat en ligne. 2,6 millions de cyberacheteurs se sont convertis à la vente online de produits de mode. Principalement des articles de mode enfantine, mode casual et sneakers. Ayant enregistré le pire recul de son histoire au premier semestre (-20%), la filière a enregistré une hausse des ventes online de 11% sur les 7 premiers mois de l’année, néanmoins plombée par un recul drastique des ventes in-store. Notons qu’en fin de confinement, l’enseigne de mode Kiabi a lancé le premier drive dédié aux produits de mode.
Une situation sanitaire qui pourrait créer un effet cliquet sur la consommation et favoriser de nouveaux usages. Ainsi, selon Médiamétrie, 70% des personnes sondées estiment que le COVID aura un impact durable sur leurs comportement de consommation.
Enquête menée par Fevad et Mediamétrie auprès de 2003 cyberacheteurs de 15 ans et plus.
