Après deux mois de confinement et d’interruption d’activité pour une grande majorité de structures, les entreprises doivent désormais reprendre la main et ré-initier une croissance stoppée net par le virus.
Les services marketing sont à pied d’oeuvre pour relancer l’exploitation de marques qui, bien malgré elles, ont dû passer le printemps dans un sommeil agité. S’ils sont encore prudents quant aux tendances qui se dessineront bientôt dans l’espace public, ils passent déjà au crible les signaux faibles renvoyés par la rue. Durablement marqués par la crise du coronavirus et son impact humain, les consommateurs ont changé d’état d’esprit et réclament désormais de nouvelles orientations dans leurs achats. Autant de paramètres que les entreprises, tous secteurs confondus, doivent prendre en compte pour s’assurer de revenir sur le marché dans les meilleures conditions possibles. Dans ce contexte, de toutes nouvelles gammes de produits et de services émergeront sans aucun doute des ateliers. Interrogés par nos confrères de BestmediaInfo, des experts de l’industrie américaine ont assuré que les marques construisent actuellement des plans pour passer cette période de transition. Des plans impactant aussi bien leur approche marketing que leur processus de fabrication et de commercialisation.
Une identité à réaffirmer
Indépendamment de la longévité d’une marque, la crise actuelle l’impactera de toute manière. Certaines entreprises, plus que d’autres, devront également opérer des changements dans leur discours et leur marketing. La culture et l’identité d’une enseigne peuvent évoluer. Une telle période peut rassembler les gens autour d’aspirations communes ou les séparer par un fossé d’incompréhensions. Un examen préalable s’impose avant toute reprise d’activité. Dans quelle mesure votre organisation est-elle culturellement prête à affronter le coronavirus ? La situation actuelle va-t-elle rapprocher ou éloigner vos équipes ? Percevront-ils votre organisation autrement après leur retour ? Tous ces paramètres, une fois identifiés, pourraient précipiter des changements profonds dans l’apparence et le discours d’une marque.
Des entreprises à réorganiser
Ne jamais oublier que l’épreuve que vient de traverser une entreprise a également marqué ses employés. Aussi, avant toute tentative de redémarrage des activités, il convient de recentrer l’équipe autour d’engagements et de buts commun. Pourquoi travaillons-nous ensemble ? Quels sont les objectifs de notre activité ? Que va-t-il se passer pour l’ensemble des collaborateurs après le coronavirus ? Autant de questions auxquelles les managers devront impérativement répondre. Cette préparation interne permet également de faire le point sur les marchés à conquérir. Ainsi, aux Etats-Unis, Farmer’s Fridge est en passe de rafler celui des offres alimentaires sans contact. La firme de Luke Saunders a travaillé durant le printemps à réapprovisionner plusieurs fois par jour des distributeurs d’aliments dans près d’une centaine d’hôpitaux du pays. Il assurait récemment au micro de Bloomberg que son équipe étudiait actuellement une projection sur les deux prochaines années. Une étape cruciale, selon lui, pour tirer parti des acquis actuels.
Réapprendre la culture du résultat
Evidemment, qui dit redémarrer une entreprise, dit également s’assurer que tous les indicateurs sont au vert. De l’image de la marque jusqu’aux tréfonds de l’expérience client, tout doit être passé au tamis et rendu conforme aux nouvelles aspirations du marché. En outre, la culture du résultat doit également faire son retour dans les esprits. Elle doit être évaluée sur les résultats obtenus et synonyme de récompense pour les équipes ayant remporté de belles victoires. Un tableau de bord, outil de base de tout entrepreneur, permettra d’évaluer si les bonnes personnes produisent les résultats espérés et si elles s’y prennent de la bonne manière. Au-delà d’une motivation supplémentaire, à l’image de la promesse faite au directeur de fabrication de Boeing de lui octroyer 7 millions de dollars s’il faisait voler le prochain 737 Max dans l’année, cette méthode est un catalyseur d’énergie et un excellent moyen de focaliser les esprits vers un même objectif.
- Les consommateurs ont changé et obligent les entreprises à changer elles-aussi.
- Parmi tous les facteurs de changements, la question de l'identité est sans doute la première à se poser
- Une bonne organisation interne doit se forger sur un examen profond des acquis et des failles
- Pour relancer une société, il faut renouer avec la culture du résultat
jeremy felkowski
Journaliste, entrepreneurs des médias et touche-à-tout insatiable, Jérémy Felkowski a fondé "Le Zéphyr", un bi-média déployé sur le web et sur papier qui explore l'actualité au travers des aventures humaines. Un projet qui permet à sa rédaction de donner corps à une ligne éditoriale curieuse, exigeante et humaniste. Il accompagne également créateurs de médias dans la définition de leur concept, de leur communication et de leur networking. A partir de 2015, cet engagement s'est matérialisé par un événement dédié aux jeunes pousses de l'information qu'il porte avec Le Zéphyr, en parallèle de ses missions de coaching. "Le Printemps des médias" rassemble chaque année à Paris une centaine de créatifs, de journalistes et d'esprits curieux autour de problématiques centrales du monde médiatique. Mais au-delà des rencontres et du pilotage de projets, il partage désormais son expertise avec les étudiant.e.s d'écoles de journalisme et de communication tels que l'IICP, l'ISG, l'EFAP et les établissements du groupe ESG.