L’entreprise de Seattle a déclaré un chiffre d’affaires de 96,1 milliards de dollars pour le troisième trimestre 2020, en grande partie grâce à l’activité de son hébergeur AWS. 

Le géant du e-commerce va au-delà des attentes et triple ses bénéfices pour atteindre 6,33 milliards de dollars, porté par ses activités internationales et ses recettes publicitaires. Alors que les usages e-commerce pourraient encore se développer, Amazon apparaît comme l’un des grands gagnants de la crise. 

Pour le troisième trimestre, Amazon a généré un bénéfice net de 6,33 milliards de dollars, soit presque un triplement (+197%) par rapport à l’année dernière à la même période.  Son chiffre d’affaires connaît, quant à lui, une hausse de 37,4% par rapport à la même période en 2019 pour atteindre 96,15 milliards de dollars. 

L’entreprise fait état d’une augmentation de 51% des ventes nettes, à 5,4 milliards, dans sa catégorie “autre activité”, qui représente principalement ses services publicitaires, mais non détaillés par la firme américaine. De son côté, l’hébergeur cloud du groupe, Amazon Web Services (AWS) a réalisé un chiffre d’affaires de 11,6 milliards de dollars en ventes nettes, soit une hausse de 29% par rapport à la même période en 2019, engendrant un résultat d’exploitation de 3,54 milliards de dollars, en hausse de 56% par rapport à la même période en 2019. Cette croissance reste toutefois inférieure à celle de son principal concurrent, Microsoft Azure qui était de +48%. 

L’Amérique du Nord reste son marché principal avec des ventes nettes qui ont grimpé de 39% par rapport à la même période l’année dernière pour un montant de 59,37 milliards de dollars tandis que le résultat d’exploitation a connu une croissance de 76% en comparable à la même période pour atteindre 2,25 milliards de dollars. Les marchés internationaux n’ont toutefois pas démérités, boostés par l’accélération des usages e-commerce dans le monde consécutivement à la crise sanitaire. 

Les ventes internationales ont ainsi généré 25,17 milliards de dollars sur le trimestre, soit une hausse de 37% par rapport à l’année dernière à la même période. De plus, malgré un segment international en berne l’année dernière (avec une perte de 380 millions de dollars dont les effets continuaient de se faire sentir sur le premier trimestre), celui-ci parvient à générer 407 millions de dollars en résultat d’exploitation pour ce trimestre. 

Amazon anticipe un quatrième trimestre marqué par les fêtes de fin d’années et s’attend à des ventes nettes comprises entre 112 milliards et 121 milliards de dollars, ce qui représenterait une embellie entre +28% et +38% par rapport à 2019 à la même période, là où Wall Street table sur 70 milliards de dollars. Côté résultats d’exploitation, le géant du e-commerce prévoit entre 1 milliard et 4,5 milliards, alors qu’il avait généré 3,9 milliards en 2019 à la même période. Un dernier trimestre qui prendra en compte le Prime Day. 

Ces résultats tiennent compte de coûts liés à la crise du covid d’environ 4 milliards sur le trimestre. Ces coûts s’ajoutent aux 7,5 milliards de dollars de dépenses liées au Covid effectuées lors des trois précédents trimestres, selon Brian Olsavsky, directeur financier du groupe. 

En outre, Amazon souligne, dans son communiqué, les millions de dollars de dons (produits ou monétaires) réalisés à destination de centaines d’organismes de bienfaisance et autres charities pour les fêtes de fin d’année et issus de pays comme l’Australie, le Canada, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Italie, le Japon, Singapour, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.