Walmart poursuit sa mutation

Pour faire face à un paysage en constante évolution, Walmart a décidé d’opérer une mue aussi ambitieuse qu’inédite. Le leader mondial de la grande distribution est sur tous les fronts. De ses services en ligne jusqu’au process d’accueil de sa clientèle, la marque ne néglige aucun détail et semble même accélérer depuis l’irruption du coronavirus au printemps dernier.

Sur le continent américain, Walmart s’est rendu indispensable depuis près de 50 ans. Une présence qu’il a su renforcer ces dernières années grâce au déploiement de services en ligne performants. En moyenne, le géant sert près de 270 millions de clients sur ses plateformes e-commerce. PDG depuis 2014, Doug McMillon aime rappeler que son enseigne est désormais une entreprise d’innovation digitale et technologique et n’hésite pas à mettre les moyens pour appuyer cette réputation.  Au cours de l’exercice 2018, Walmart a ainsi dépensé un total de 11,7 milliards de dollars en investissements technologiques, ce qui en fait le troisième plus grand dépense informatique au monde derrière Amazon et Alphabet. Ses cadres ont déployé avec succès des stratégies de transformation dans tous les aspects de leurs processus commerciaux tels que l’inventaire en rayon, la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la livraison, l’espace en ligne et ont optimisé l’expérience client globale.

Des produits perpétuellement disponibles

Depuis trois ans, Walmart s’engage pour fluidifier le réassort de ses linéaires et muscler sa gestion de stocks par des procédés technologiques de pointe. On a ainsi vu apparaître ces derniers mois un système d’étiquetage électronique dans les rayons. Tout d’abord testé dans deux magasins aux Etats-Unis, ces étiquettes d’un nouveau genre permettent d’ajuster automatiquement les prix en fonction de la direction du magasin. Un procédé qui, à l’évidence, va alléger le travail des équipes sur place et devrait ouvrir la voie à une offre plus cohérente. Autre domaine dans lequel Wallmart s’engage, la gestion des stocks est-elle aussi investie. Des robots ont été déployés pour compléter les rayons. Ils automatisent le processus d’analyse des stocks sur les étagères afin que, lorsque les clients entrent dans le magasin, ils obtiennent toujours ce qu’ils recherchent. Mais ils ne s’arrêtent pas là. Ils anticipent les besoins en termes de renouvellement de stock et contribuent, ainsi, à un meilleur suivi des approvisionnements.

Le blockchain entre en jeu

Parmi les grands enjeux du développement de Walmart, la sécurisation de ses approvisionnements et la qualité des produits sont au cœur de la démarche du groupe. Il a ainsi décidé d’aller explorer l’espace de la blockchain en s’associant à IBM Food Trust sur une solution de blockchain de sécurité alimentaire. Mieux, depuis le lancement du procédé, Walmart demande à l’ensemble de ses fournisseurs de suivre leurs produits en s’appuyant sur la technologie blockchain développée à cet effet. De son côté, IBM Food Trust s’emploie à gérer la traçabilité dans les chaînes d’approvisionnement alimentaires en deux phases distinctes. Cela, pour assurer un suivi opérationnel des aliments dans cet immense système.

Toujours plus de sécurité

Dès les premières heures de la crise du coronavirus, les dirigeants de Walmart ont déployé de nouveaux procédés sanitaires dans l’ensemble de leurs magasins, occasionnant des dépenses considérables mais indispensables pour préserver l’image de lieu d’accueil sûr de leurs antennes. Les boutiques ont ainsi vu apparaître très rapidement les fameux remparts de plexiglas que l’on voit aujourd’hui dans tous les lieux de vente. Les équipes sont également formées à de nouvelles règles et la communication interne axe désormais ses messages sur cette donne sanitaire pour rassurer la clientèle. Une clientèle qui, ces derniers mois, a largement plébiscité les plateformes e-commerce de la marque… mais que cette dernière tient à retenir en partie dans ses magasins.