Loin des grands ensembles et des mauls les plus impressionnants qui ont fait la réputation du continent américain, les groupes de distribution se penchent désormais sur des cas particuliers. Force de pénétration du tissus économique, implication du consommateur, meilleure intégration dans les réseaux urbains, des unités de plus petite taille voient le jour et décrivent une tendance lourde pour le retail.
Plus grand employeur du secteur privé aux Etats-Unis avec plus de 52 millions postes occupés (un travailleur sur quatre), le retail est au cœur de toutes les discussions en ce début d’années. En effet, le contexte de récession annoncé à demi-mots par Jérôme Powell, le directeur de la FED, laisse envisager un repli des emplois sur les prochains mois. Mais au cœur du Retail’s Big Show, l’heure est à la découverte des grandes innovations du moment.
Macy’s au coeur du paysage
Dans les grandes tendances du moment, le sur-mesure fait carton plein. Est-ce une des nombreuses conséquences du COVID ou, plus simplement, une aspiration du public, mais les grandes enseignes semblent désormais prêtes à proposer des unités de vente plus petites, plus accessibles, plus locales. Macy’s, par exemple, porte fièrement son market by Macy’s. Une formule de boutique moins vastes que les concepts initiaux et, surtout, située au cœur des centres de vie. L’enseigne se fixe également pour objectif de proposer des découvertes de produits différents, de gammes émergentes et d’une certaine forme d’expérimentation commerciale.
Une expérience renouvelée
Bloomingdale’s, en marge des grandes conférences, annonçait il y a quelques heures l’émergence de son nouveau Bloomy. Appartenant au groupe Macy’s, la marque s’est érigée comme l’une des grandes spécialistes du chic depuis sa création. Et pourtant, c’est bel et bien la carte de la proximité et de la personnalisation que son équipe joue au travers des Bloomys. Ses dirigeants, face à la presse, indiquent leur politique en quelques mots très simples. « Nous avons pris tout ce que vous savez et aimez de Bloomingdale et l’avons édité dans quelque chose à la fois totalement familier et complètement différent de tout ce que vous avez jamais vu de nous. »
Une cohabitation vertueuse
Autre tendance montante, les shops in a shop. En clair, des enseignes et des groupes de distribution de différents univers viennent établir leurs quartiers au sein de grands ensembles. Un procédé qui, sur le papier, paraîtra très classique pour les lecteurs français mais qui, de l’autre côté de l’atlantique reste un brin novateur. Des enseignes comme Toy’s are Us ou Sephora s’installent donc progressivement dans de grands centres commerciaux dans des concepts qui pourraient ressembler à des poupées gigogne.
jeremy felkowski
Journaliste, entrepreneurs des médias et touche-à-tout insatiable, Jérémy Felkowski a fondé "Le Zéphyr", un bi-média déployé sur le web et sur papier qui explore l'actualité au travers des aventures humaines. Un projet qui permet à sa rédaction de donner corps à une ligne éditoriale curieuse, exigeante et humaniste. Il accompagne également créateurs de médias dans la définition de leur concept, de leur communication et de leur networking. A partir de 2015, cet engagement s'est matérialisé par un événement dédié aux jeunes pousses de l'information qu'il porte avec Le Zéphyr, en parallèle de ses missions de coaching. "Le Printemps des médias" rassemble chaque année à Paris une centaine de créatifs, de journalistes et d'esprits curieux autour de problématiques centrales du monde médiatique. Mais au-delà des rencontres et du pilotage de projets, il partage désormais son expertise avec les étudiant.e.s d'écoles de journalisme et de communication tels que l'IICP, l'ISG, l'EFAP et les établissements du groupe ESG.