Nouveau terrain de jeu des ténors du retail, le Metaverse convainc de plus en plus de marques et de distributeurs. En pleine vague du virtuel, une marque américaine tente de jouer son va-tout pour s’imposer comme le grand concepteur de boutiques virtuelles : Byondxr.
Les plus curieux se seront sans doute arrêtés devant le stand de la blockchain Solana pour tester son wallet et en apprendre plus sur l’écosystème porté par son équipe. Mais au-delà de la découverte, le Metaverse est, de toute manière, l’un des grands enjeux de cette édition 2023 du Retail’s Big Show. Plusieurs entreprises françaises et internationales ont fait le pari de domestiquer cette technologie pour en faire une extension du retail traditionnel. Spécialisée dans le développement d’univers virtuels, Byondxr a surpris plus d’un visiteur en proposant des démonstrations abouties de ses dernières créations. La société s’inscrit dans cette grande tendance de fond et propose des solutions clef en main aux spécialistes du retail. Elle crée en leur nom des magasins virtuels permettant aux clients habituels ainsi qu’à une toute nouvelle génération de curieux de découvrir les produits phares d’une marque. Le tout, sans avoir à recourir aux toujours très onéreux casques de réalité virtuelle.
Les grands sont déjà là
De grandes enseignes ont déjà tout à fait compris l’intérêt de telles places plongées dans le metaverse. Plusieurs poids lourds, à l’image de Lindt, Bacardi, Unilever ou Coca Cola, se sont lancés dans l’aventure et détiennent désormais leur propre boutique virtuelle. Printemps, pour sa part, avait tenté l’expérience en 2022 avec l’intention d’émerveiller ses clients. Byondxr, au total, travaille déjà avec des grands noms dont L’Oréal qui a, de son côté, décidé de lancer une série de quarante Lancôme Connected Store mis en place dans des pays stratégiques pour le groupe. Avec un délai déclaré de trois mois pour la conception, le développement et la mise en place d’un magasin, Byondxr tente de répondre au mieux aux besoins de ses partenaires et à l’urgence d’une tendance qui, de mois en mois, prend son envol.
Le luxe en point de mire
Selon un récent rapport publié par Mordor Intelligence (lien), la réalité virtuelle devrait atteindre 463,7 milliards de dollars en 2026. Un marché colossal auquel l’industrie de la beauté veut à tout prix s’associer. Elle devrait d’ailleurs être l’un des plus grands investisseurs dans le domaine dans les prochaines années. Pour l’heure Lancôme, L’Oréal, Armani et Yves Saint Laurent tiennent la corde. Mais ils devraient être prochainement rejoints par d’autres ténors de leur univers. « Ces magasins virtuels sont des espaces numériques dans lesquels les clients peuvent se déplacer, voir des produits et des affichages, » a déclaré Noam Levavi, PDG de ByondXR. « Les clients peuvent regarder dans un showroom virtuel, similaire à la technologie Google Street View, et cliquer sur les éléments pour afficher plus d’informations ainsi qu’un lien pour acheter le produit, [.. ] qui offre à leurs clients une expérience semblable à celle de magasiner dans un magasin physique. »
La clef du parcours client
Pour concevoir, développer et produire l’un de ces points de vente virtuels, les marques et les distributeurs ont plusieurs options. Ils peuvent dans un premier temps tenter de s’inspirer de l’un de leurs lieux physiques. Cette possibilité a le mérite de plonger les consommateurs dans des repères familiers et de dépasser très rapidement la phase de l’exploration du magasin. Ils peuvent également vouloir innover et inventer un espace de toute pièce. Dans ce cas précis, il conviendra d’exploiter au maximum les possibilités techniques offertes par les moteurs graphiques et les pôles de développement. Le but, dans ce cas précis, étant de présenter les produits d’une nouvelle façon plus ludique. Le client doit pouvoir accéder aux fiches de produit, aux promotions et aux opérations ponctuelles durant son parcours. Un parcours qui, de manière plus classique se termine par une expérience digne d’un site e-commerce avec un achat et un paiement.
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jeremy felkowski
Journaliste, entrepreneurs des médias et touche-à-tout insatiable, Jérémy Felkowski a fondé "Le Zéphyr", un bi-média déployé sur le web et sur papier qui explore l'actualité au travers des aventures humaines. Un projet qui permet à sa rédaction de donner corps à une ligne éditoriale curieuse, exigeante et humaniste. Il accompagne également créateurs de médias dans la définition de leur concept, de leur communication et de leur networking. A partir de 2015, cet engagement s'est matérialisé par un événement dédié aux jeunes pousses de l'information qu'il porte avec Le Zéphyr, en parallèle de ses missions de coaching. "Le Printemps des médias" rassemble chaque année à Paris une centaine de créatifs, de journalistes et d'esprits curieux autour de problématiques centrales du monde médiatique. Mais au-delà des rencontres et du pilotage de projets, il partage désormais son expertise avec les étudiant.e.s d'écoles de journalisme et de communication tels que l'IICP, l'ISG, l'EFAP et les établissements du groupe ESG.