D’après la 24e édition de l’observatoire de l’e-publicité, les revenus du secteur de la publicité en ligne ont baissé de 8% sur le premier semestre 2020 par rapport au premier semestre de l’année dernière, pour atteindre 2.545 milliards d’euros.
Le marché de l’e-publicité française avait enregistré un bon début d’année mais a affronté une forte décroissance lors du confinement survenu à la mi-mars. Si le display s’effondre (-17%), du fait de l’impact ressenti sur le segment vidéo (hors Youtube), les leviers les plus résistants apparaissent comme étant le social et le search. Ceux-ci n’enregistrent respectivement qu’une contraction de -5% et -9%. Globalement le secteur de la publicité digitale se montre, comme l’avaient prédit en mai Google et Facebook, plus résistant que prévu, capitalisant sur la digitalisation de l’économie française durant les 2 mois de confinement.
Au sein des agences et des régies, tous les budgets ne sont pas impactés au même niveau. Ainsi les secteurs “essentiels” liés à la santé et les valeurs “stay in home” ont continué de dépenser malgré la crise C’est le cas de la santé, de la pharmacie, du divertissement, du e-commerce et du jeu vidéo. De l’autre, les secteurs liés aux établissements accueillant du public ou à la mobilité comme le voyage, l’automobile, le luxe et le cinéma ont préféré stopper.
Dans le détail, le display est fortement touché. Au milieu du marasme, seul l’audio parvient à enregistrer une belle croissance de +40% sur le semestre. Celui-ci bénéficie de l’engouement pour le streaming musical ou encore les podcasts, qui multiplient les actions de sponsoring. Reste que l’audio n’en est encore qu’au stade de niche, ne représentant que 2% du display. La vidéo enregistre quant à elle une forte baisse (-18%). Les leviers orientés ROI de la performance ont néanmoins mieux résister tels que l’affiliation, l’emailing et les comparateurs.
Les recettes dans le social media se retrouvent réduites de 5% pour atteindre 638 millions d’euros mais pèsent 25% du marché. Le levier social bénéficie de l’effet d’aubaine que représente l’arrêt des grandes campagnes de publicité ainsi que d’un meilleur ciblage. Un phénomène qui profite à Instagram mais qui permet aussi. Le search, quant à lui, recule de 9% à 1078 millions d’euros mais représente toujours 42% du marché. Une plus grande robustesse que le display qui s’explique grâce aux activités des annonceurs et long tail.
Pour l’année 2020, l’observatoire s’attend à un recul de -6,7% avec un manque à gagner pour le secteur de la publicité digitale d’1 milliard d’euros.
victor gosselin
Journaliste web spécialiste des univers mode, luxe, tech et retail, passé par le Journal du luxe et Heuritech, Victor s'est spécialisé dans la rédaction de contenus BtoB. Diplômé de l'EIML Paris en marketing et communication, Victor a précédemment oeuvré dans le retail mode & luxe (Burberry, Longchamp...) ainsi que dans un département planning stratégique spécialisé luxe et premium en agence de publicité.